Monsieur JACK

Publié le par JC














Salut l'artiste Depuis plus de 46 ans Jacques Bertet, était un passionné de musique. C'est sans doute vers 1961 que dans l'arrière-boutique de ses parents, alors qu'il pétrissait et façonnait la pâte, qu'il écouta pour la première fois, sur son transistor, les Rocks endiablés de Johnny et d'Eddy. C'est sûrement au retour de son service militaire en RFA, qu'il se paye une basse Ohio de chez Jacobacci (comme les Chats sauvages) et qu'il monte avec les « copains » un groupe au nom évocateur des « Happy Boys ». C'est en 1972, qu'alors âgé de 10 ans, je découvre ce pâtissier, bougon et bourru, que j'empêche de faire la sieste quand l'après midi  je tape sur son portail de garage avec mon ballon. Mais c'est surtout en 1993 que je le revois pour qu'il m'aide à éditer un fanzine local dédié au Rock. Eh oui, le maître du mille feuilles était devenu fonctionnaire au service reprographie de la Mairie, mais avec un engouement toujours intact pour les pulsations binaires. C'est comme ça qu'en 1994, alors qu'il voulait essayer sa Gibson Les Paul, que nous avons décidé de fonder un embryon de groupe qui s'appelle alors Jack et les Eventreurs. Notre premier concert se fera au Palais des papes, en Avignon, pour une soirée de grand standing, ou nous dûmes partir très tôt par les cuisines pour ne pas nous faire lyncher, avec dans nos bras quelques bouteilles de champagnes que nous avions raflés en guise de défraiement de cette « superbe » prestation.

 

Puis les années défilent, comme les musiciens d'ailleurs, qui traversent ce groupe qui

désormais s'appelle Jack et Compagnie, et

qui tourne autour des morceaux que jacques nous

interprète à la voix avec passion, puissance

et justesse. Pendant 10 ans, nombreuses f

urent les soirées, les concerts, les bons moments,

les engouements, et les discussions de choix

de morceaux autour d'un pastis, mais tout çà

reste dans les souvenirs car un après midi d

e septembre 2007 jack est parti... Cette fois i

l n'est pas parti pour une balade sur sa moto,

comme il l'aimait le faire le dimanche. Il n'est p

as non plus parti aider un pote à déménager,

ou parti voir une vieille cousine, ou encore moins

parti pour s'occuper de sa petite fille sarah. Non j

ack est parti seul sur une route dont je ne

connais même pas le nom, qui n'est sûrement

pas celle de Memphis, mais que nous traverserons

sans doute un jour ensemble, en chantonnant

un morceau qui dira : « Le néon s'est éteint trop

vite, et sur lui le rideau est tombé, d'autres

noms maintenant s'inscrivent mais moi je

ne l'oublierai jamais ».

 

Jean Gil


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